Défense du commerce de centre ville

Suite de la publication de ses rapports « La revitalisation commerciale des centres-villes » et « Inscrire les dynamiques du commerce dans la ville durable », le conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) a organisé un colloque avec l’ensemble des partenaires.

Constat et propositions

« Les consommateurs représentent un acteur essentiel, car ce sont eux qui décident au final. »

Constat

Difficulté des indépendants à passer le cap de la transition numérique : les franchises et les enseignes se sont mises à l’e-commerce alors que les indépendants n’ont pour une grande part pas passé le cap. Il est difficile de faire passer des messages à des indépendants qui sont souvent découragés, « déconnectés » et pas suffisamment formés à cette culture.

Les Propositions

Fédérer les acteurs et impliquer le consommateur :
Le couple « association de commerçants-mairie » peut très bien fonctionner pour que perdurent les centres-villes, à condition de faire du lien avec les autres acteurs : les intercommunalités, la Région, le Conseil départemental, les CCI, CCM et CCA. Il faut réunir tous les intervenants pour créer une synergie, faire en sorte que tous les acteurs économiques se mettent autour d’une table. Les consommateurs représentent un acteur essentiel, car ce sont eux qui décident au final.

Garantir des diagnostics indépendants :
Les Commissions d’aménagement commercial (CDAC) doivent être refondues et doivent avoir les moyens de financer des enquêtes indépendantes pour ne pas laisser les porteurs ou promoteurs des dossiers de s’en charger.

Créer un label régional :
Les labels « made in France » ou « Origine France Garantie » existent déjà mais il faudrait y accoler des mentions de la région d’origine « Origine France Garantie Bretagne » par exemple. En France, on connaît mal la puissance du made in France. Les grandes sociétés de luxe en sont friandes car au Japon ou aux Etats-Unis, cette valorisation est booster de ventes. Il faut capitaliser sur ce prestige pour d’autres produits de grande qualité en intensifiant la communication auprès du consommateur.

concernés à la suite de la publication de ses rapports « La revitalisation commerciale des centres-villes » (juillet 2016, avec l’inspection générale des Finances) et « Inscrire les dynamiques du commerce dans la ville durable » (mars 2017).

Ce colloque ouvert à tous les acteurs et nourri d’expériences françaises et européennes, a permis de mettre en débat l’ensemble des enjeux socio-économiques, environnementaux et de cohésion territoriale afin de dégager une nouvelle approche pour le devenir des centres-villes et des périphéries commerciales.

http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/0_slides_duhamel-narring_cle5b2935.pdf

Mars 2017

Dégradation du cadre de vie, sur-artificialisation des sols, disparition des commerces de proximité, apparition de friches commerciales… : la multiplication à outrance des zones commerciales de grande ampleur n’est plus acceptable. Le lancement de ce plan de mobilisation doit permettre de réconcilier le développement du commerce et la création de villes durables. Cette mobilisation collective est la clé pour réinventer l’urbanisme commercial et récréer du lien entre la ville et le commerce » a déclaré Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, lors de la remise du rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) « Inscrire les dynamiques du commerce dans la ville la durable » à l’issue d’une matinée d’échanges « Commerce, Ville et Territoire ».

Face au constat partagé des déséquilibres générés par le modèle historique de développement du commerce, la ministre lance un plan de mobilisation pour réconcilier les dynamiques du commerce avec la ville durable.

https://www.ecologie.gouv.fr